Tom affirmait, à en juger par le verbe devant lui, que la phrase était au passé tandis que Mary voyant le participe sous ses yeux, jurait que c'était un présent.
Le destin de Tom et Mary hantait sans cesse l'auteur, accablé par sa propre impuissance à en assumer le poids.
Par cette phrase, l'auteur signifiait à Tom et Mary que leur destin lui échappait, puisqu'il ne comprenait pas le sens profond de ses propres phrases.
Tom et Mary ne comprenaient pas le sens profond de la phrase dans laquelle ils se trouvaient pourtant et se dirent que ce devait être vraiment dur de comprendre le sens de phrases où ils ne se trouvaient pas.
Tom et Mary recherchaient la phrase inconnue et se demandaient qui en était l'auteur.
Ouvre tes yeux.
Qu'est-ce qui t'inquiète ?
J'aime chanter.
Je le regarderai.
Relaxe !
J'ai peur des ours.
Ils se sont embrassés.
La porte s'est ouverte.
Les traducteurs allemands, toujours en retard, n'avaient pas encore traduit cette phrase et Tom et Mary s'inquiétaient de savoir s'ils devraient passer par une autre traduction pour atteindre la phrase en lojban.
Mary et Tom se disputèrent au sujet des étiquettes controversées à appliquer à cette phrase.
Mary se demandait si elle comptait pour Tom comme un simple mot ou comme une vraie personne.
Tom, comme à son habitude, traînait en début de phrase, tandis que Mary, déjà douze mots devant lui, se trouvait maintenant en son milieu.
Tom, dix mots en arrière, ne voyait pas bien ce mot-ci. Mary, qui était plus près, le lui décrivit.
Tu as mangé ?
Jusqu'à leurs noms, à lui et à elle, furent désormais oubliés dans les phrases.
Tom de Mary et Mary de Tom étaient alternativement le sujet et l'objet.
Le mot que Tom et Mary cherchaient, ils ne le trouvèrent qu'à la fin de la phrase, car c'était le mot « perdu ».
Tom et Mary s'apprêtaient à plonger, du bord gauche de la phrase, dans l'infini corpus, lorsqu'ils virent au-dessous un banc de contributeurs affamés, les dents dehors, prêts à leur sauter dessus et à déchiqueter leurs fautes jusqu'à la dernière.
Cette maligne de Mary improvisa un saute-mot, qui était une méthode beaucoup plus efficace de déplacement dans les phrases. Elle en avait ainsi déjà sauté trois, dont un premier très haut.
Pour passer d'une phrase à l'autre, Tom tendait son bras. Mary le saisissait fermement et sautait par-dessus le point en évitant de tomber dans l'espace.
Tom et Mary se retrouvèrent alors côte à côte au début de cette phrase et entreprirent de l'explorer.
Mary, cette espiègle, vint coller son nom au début de cette phrase, pour ne pas en laisser le monopole à Tom, alors que ce n'était pas du tout nécessaire.
S'étant réconciliés après une longue brouille, Tom et Mary se retrouvèrent au milieu de cette phrase.
Mary, ayant exilé Tom, fut promue au début de chaque phrase.
« Comment oses-tu m'exiler à la fin de cette phrase ? », demanda Tom.
J'ai une nouvelle voiture rouge.
« Tom ! Réalises-tu que ces phrases sont très égocentriques : Elles commencent ou finissent toujours par toi ! Voire les deux ! », reprocha-t-elle à Tom.
Tom ergotait à propos des phrases le concernant alors que Mary faisait du mieux qu'elle pouvait pour les traduire.
Tom, désespéré, hurla : « Mary ! Où es-tu ? » depuis l'extrémité gauche de la phrase. « Je crains de n'être désormais totalement à l'opposé de toi », répondit sèchement Mary.
À force de repousser les mots vers le début de la phrase, il ne resta plus qu'eux deux à la fin : Mary, Tom.
« Tom ! » « Mary ? » « Est-il possible que nous soyons jamais plus proches que dans cette phrase ? »
Tom, seul, penché au bord gauche de la phrase, hésitait à sauter, pour en finir avec toute cette histoire.
Lassée d'être l'objet des accusations de Tom, Mary s'enfuit en France dont la langue ne connaît pas de cas accusatif.
Nos deux héros ayant déserté cette phrase, leurs aventures semblaient bien vouloir se terminer précisément à ce mot-ci.
Lui parti, Mary resta donc seule dans cette phrase-ci.
Tom se demandait ce qui l'attirait tant à la fin de toutes les phrases et pensait : « Reviens vers moi, Mary ! »
Tom, laissé seul au début des phrases, n'arrivait pas à s'habituer à l'éloignement croissant de Mary.
Frustré de n'être plus l'objet exclusif de ses désirs, Tom relégua Mary.
Mary dit à Tom: « Commençons par une petite phrase et puis nous verrons bien...»
Quoi de mieux que des phrases, pour lier connaissance ?
C'est par une première courte phrase que Tom fit la connaissance de Mary.
Tom et Mary n'en étaient pas à leur première phrase.
Loin de n'être que l'objet de leur relation ambiguë, Mary était le sujet de toute l'attention de Tom.
Tom baisait Mary tout en traduisant cette phrase sur son terminal Android.
Tom savait bien que dans toutes les phrases, le dernier mot serait toujours pour Mary.
Cet idiot de Tom aurait dû se douter que le dernier mot de cette phrase serait évidemment pour Mary.
Tom n'avait plus qu'un mot à couper pour que de cette phrase, à jamais, disparaisse notre Mary.
Mary tentait de pousser les mots vers l'autre extrémité de la phrase pour faire tomber Tom.
Tom, ce lourdaud, se tenait à une extrémité de cette phrase, tandis que, trop légère pour le contrebalancer, à l'autre bout, se tenait Mary.
On garde contact.
C'est un bon médecin.
C'est juste.
Est-ce que je peux aller au lit ?
Reste où tu es.
Lorsque Tom ouvrit la porte, il vit Marie se tenant là, avec un pack de six et une pizza.